Marche de Schengen : une manifestation européenne contre les contrôles aux frontières nationales
Volt a appelé à sa marche pour l'ouverture des frontières hier à Schengen et 250 personnes de Belgique, d'Allemagne, de France, du Luxembourg et des Pays-Bas sont venues manifester.
Lors de la marche de la France vers Schengen au Luxembourg, en passant par l'Allemagne, les manifestants ont dénoncé les contrôles récemment introduits aux frontières intérieures de l'Europe.
La marche, soutenue par une large coalition de partis et de la société civile (Volt, associations des Jeunes Européens Fédéralistes (JEF), du Mouvement Européen, de l'Europa-Union, Pulse of Europe, Parti Pirate de Rhénanie-Palatinat et PdH), souligne le large engagement pour la préservation d'une Europe sans frontières, qui met en avant l'unité, la coopération et la liberté. Au total, 250 personnes ont participé à la manifestation.
Dans une série de discours, les groupes soulignent que le contrôle des frontières n'est pas une solution aux défis de la politique migratoire européenne et critiquent la rhétorique populiste et nationaliste croissante. Au contraire, cette fausse solution menace l'un des symboles les plus importants de l'unification européenne.
« Nous sommes ici pour protéger les principes de l'Union européenne. Nous voulons démasquer les récits de droite qui sont devenus des positions mainstream et nous voulons montrer que l'idée de frontières ouvertes et d'une Europe unie est la raison de notre succès », résume l'eurodéputé Kai Tegethoff (Volt), l'objectif de la marche.
Les groupes sont d'accord sur le fait que seule une approche européenne commune permettra de relever durablement les défis de la politique d'immigration et d'intégration.
La présidente nationale de la JEF, Melanie Thut, critique vivement le gouvernement fédéral allemand : «L'Allemagne met la hache dans un pilier fondamental de l'intégration européenne. L'Allemagne viole le droit européen, le code frontières Schengen. Et ses propres promesses : Où est-elle, l'Europe fédérale de l'accord de coalition pour laquelle nous nous sommes battus si durement en tant que JEF ? ».
Selon le Code frontières Schengen, les contrôles aux frontières ne sont autorisés que « dans des circonstances exceptionnelles », en « dernier recours » et avec un motif clairement défini. Les ordres globaux donnés par l'Allemagne, la France et les Pays-Bas ne sont pas à la hauteur. Elles touchent tout le monde, en particulier les personnes qui vivent près de la frontière, mais aussi les voyageurs, les navetteurs, les étudiants internationaux et les apprentis, qui voient leur quotidien et leur liberté sensiblement restreints. Elles génèrent également des pertes économiques dues aux difficultés de circulation aux frontières.
Philippe Schannes, co-président de Volt Luxembourg, a souligné l'importance de l'accord de Schengen pour le Luxembourg : « L'ouverture des frontières a fait de notre pays ce que nous sommes aujourd'hui. Le Luxembourg est l'Europe, a besoin de l'Europe et nous, Volt Luxembourg, défendrons toujours la liberté de mouvement européenne. A une époque où les divisions alimentées par le populisme menacent de saper les fondements de notre Union, il est de notre devoir de préserver l'idée européenne d'unité et de coopération. Nous devons œuvrer ensemble pour une Europe sans frontières, une Europe de paix, de prospérité, de liberté et de progrès. »
📷 Photos by Thorsten Janz (@photogenitaet)