Oui, l'avortement doit être inscrit dans la Constitution !
Ces dernières semaines, le gouvernement et les partis d'opposition ont souvent parlé d'inscrire l'avortement dans la Constitution. Volt a déjà soutenu cette idée en 2023 et a une position claire.

Notre déclaration reste la même. Dans notre programme électoral pour les élections de la Chambre de 2023, on a affirmé et réclamé ce qui suit, et on continue d'être tout à fait d'accord avec cela :
Malheureusement, on observe dans un nombre croissant de pays du monde des tendances conservatrices qui ont un impact considérable sur les droits des femmes. En juin 2022, la Cour suprême des États-Unis a renversé l'arrêt révolutionnaire « Roe v. Wade » de 1973. Avec la décision des juges constitutionnels, les États fédéraux peuvent désormais interdire largement, voire totalement, les avortements. Les Etats fédéraux gouvernés par des conservateurs ont immédiatement agi. En Europe aussi, des voix s'élèvent à nouveau depuis quelque temps contre le droit des femmes à l'avortement. En 2003, la Croatie a modifié sa loi sur l'avortement et depuis, les médecins ont le droit d'objecter à l'intervention pour des raisons de conscience. Pour cette raison, de plus en plus de femmes croates se rendent en Slovénie pour se faire avorter dans le pays voisin. En novembre 2020, la Pologne a également durci sa législation sur l'avortement, déjà considérée comme très stricte : les interruptions de grossesse en cas de malformation sont désormais considérées comme illégales.
Chez Volt, nous observons ces événements avec horreur. Les femmes ont longtemps lutté pour ces droits, qu'on leur demande soudain d'abandonner. Sans parler du fait que des interdictions strictes conduisent à des pratiques illégales qui mettent la vie des femmes qui avortent en grand danger (tant du point de vue médical que financier).
Le droit à l'avortement est l'un des droits fondamentaux de toute femme et de toute personne enceinte. Nous ne voulons pas prendre le risque qu'avec un changement soudain de gouvernement, ce droit fondamental disparaisse subitement. C'est pourquoi nous demandons que le droit à l'avortement soit inscrit dans la Constitution luxembourgeoise (à notre avis, il devrait figurer dans chaque Constitution européenne). Notre proposition consiste à ajouter une phrase à l'article 12 sur la liberté individuelle :
Nul ne saurait se voir dépourvu du droit à l'interruption volontaire de grossesse et nul ne peut être privé du droit à l'interruption volontaire de grossesse avec un délai maximal d'exercice inférieur à 12 semaines de grossesse.