Table ronde sur le droit de vote des étrangers
Le 29 septembre, « D'Bréck » a appelé à une table ronde sur la représentation des non-Luxembourgeois* au niveau législatif. Volt a participé.
Le 29 septembre, « D'Bréck » a appelé à une table ronde sur la représentation des non-Luxembourgeois au niveau législatif. Volt a participé à la discussion.
Outre la coprésidente de Volt, Aurélie Dap, étaient également invités : Frank Engel (Fokus), Ricardo Marques (CSV), Clara Moraru (ancienne présidente de CSV International), Rita Velazquez Lunghi (LSAP), Stephen De Ron (déi gréng), Line Wies (déi Lénk), David Gawlik (ADR), Toni Fernandes (Liberté-Fräiheet), Roy Holzem (déi Konservativ), David Foka (CNE), Christos Floros (Change for Luxembourg) et Serge Kollwelter (président de l'ASTI jusqu'en 2009). La soirée a été animée par Athanase Popov, président de d'Bréck.
Plusieurs aspects importants ont été discutés. Ainsi, il a d'abord été question du référendum de 2015, dans lequel la plupart des Luxembourgeois ont répondu par la négative à la question du droit de vote parlementaire pour les étrangers. On se demandait alors s'il ne faudrait pas éventuellement organiser un nouveau référendum, étant donné que les mentalités ont peut-être changé et que le référendum de l'époque s'était déroulé dans un contexte non optimal. Volt estime toutefois que cela est problématique. En effet, il semble logique que les personnes privilégiées ne renoncent probablement pas à leur privilège lors d'un sondage. Si l'on procédait de cette manière à chaque fois, les personnes à la peau noire ou les femmes n'auraient probablement jamais obtenu le droit de vote. Volt part du principe qu'un référendum ne doit pas être le critère pour décider des droits d'une minorité non privilégiée.
Ensuite, il a été souligné qu'il serait désormais tout simplement important que tous les habitants du pays soient représentés au parlement, même s'ils n'ont pas la nationalité luxembourgeoise. La « simple » acquisition de la citoyenneté a été jugée insuffisante, car elle s'accompagne de quelques problèmes. Ainsi, la double nationalité n'est pas possible dans certains pays, comme les Pays-Bas ou l'Autriche, ce qui pose le problème de devoir renoncer à sa nationalité et à ses origines pour pouvoir voter.
Aurélie Dap a donc montré la proposition de programme électoral de Volt, dans lequel le droit de vote pour les étrangers de l'UE devrait être rendu possible. Aurélie Dap indique que l'idée est d'introduire progressivement le droit de vote pour tous les étrangers et signale que le Luxembourg va déjà plus loin que l'UE en accordant le droit de vote à tous les étrangers aux élections communales.
Il a également été constaté que le Luxembourg n'a pu se développer que grâce à sa main-d'œuvre étrangère et à une immigration importante. C'est pourquoi il est du devoir de l'État luxembourgeois de représenter tous ses habitants afin d'instaurer une véritable démocratie. Après tout, 47,4 % de la population n'a pas la nationalité luxembourgeoise.
La plupart des partis n'ont pas répondu à la question de savoir comment accorder davantage de droits aux frontaliers et comment continuer à soutenir les étrangers au Luxembourg.
Volt continue à s'engager pour l'autonomisation de tous les citoyens et demande une plus grande cohésion au sein de l'Europe.
Nous remercions d'Bréck pour son invitation et espérons que le débat sur les droits des non-Luxembourgeois dans le pays portera ses fruits.